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Álvaro Carreras : recrue potentielle ou source de revenus pour le Real Madrid

Le nom d’Álvaro Carreras (22 ans) figure parmi les pistes envisagées par le Real Madrid pour renforcer le poste de latéral gauche. Actuellement au Benfica, l’international espoir espagnol pourrait faire l’objet d’un transfert cet été. Deux scénarios s’offrent alors au club madrilène : soit il investit pour rapatrier un ancien de La Fábrica, soit il perçoit une indemnité en vertu des droits de formation si le joueur venait à être transféré ailleurs.

Une clause de formation aux effets mécaniques mais rentables

Carreras a évolué trois saisons à La Fábrica, entre 2017 et 2020, après son arrivée depuis le Deportivo La Corogne à l’âge de 14 ans. Ces trois années donnent droit au Real Madrid à 1,25 % du montant de tout futur transfert du joueur, au titre des droits de formation.

Un pourcentage modeste à première vue, mais qui pourrait s’avérer lucratif à l’échelle d’une opération de grande envergure. L’été dernier, lorsque Benfica a déboursé 6 millions d’euros pour s’attacher les services de Carreras en provenance de Manchester United, le Real a perçu seulement 75 000 euros. Une somme négligeable à l’échelle d’un budget de 1,128 milliard d’euros.

Mais le marché du latéral espagnol est en pleine valorisation. Sa cote est aujourd’hui estimée à 28 millions d’euros, et Benfica réclamerait entre 40 et 50 millions pour envisager un transfert. En cas de vente dans cette fourchette haute, le Real pourrait toucher jusqu’à 625 000 euros.

Manchester United, acteur décisif

Autre variable de l’équation : la clause de rachat dont dispose Manchester United, fixée à 18 millions d’euros. Si le club anglais décidait de la lever, le Real Madrid encaisserait alors 225 000 euros supplémentaires.

Ainsi, qu’il s’agisse d’un retour à Madrid ou d’un transfert ailleurs, Carreras représente une ligne de revenu potentielle inscrite dans la politique structurelle du club : celle de capitaliser sur les talents formés à Valdebebas, même après leur départ.

La Fábrica : un modèle d’autofinancement éprouvé

Cette situation s’inscrit dans une logique plus large. La Fábrica, centre de formation du Real Madrid, représente une source de financement constante. D’après les rapports annuels 2023-2024, son coût annuel s’élève à 36,5 millions d’euros, mais les ventes de joueurs issus du centre permettent d’en amortir largement le fonctionnement.

En vingt ans, le Real Madrid a généré 445 millions d’euros de revenus issus de la vente de ses jeunes formés au club. Lors du dernier mercato estival, le club a encaissé 24,5 millions grâce aux transferts de Rafa Marín (12 M€), Nico Paz (6 M€), Latasa (2,5 M€), Marvin (2 M€) et Peter (2 M€). L’année précédente, Arribas, Blanco et Dotor avaient rapporté 16 millions d’euros à eux trois. Le record reste celui de l’été 2020, où le club, confronté aux effets de la pandémie, avait généré 93 millions d’euros, notamment grâce à la vente d’Achraf Hakimi (40 M€) et de Sergio Reguilón (30 M€).

Carreras, un dossier doublement stratégique

Qu’il soit acheté comme renfort ou qu’il permette une rentrée indirecte, Álvaro Carreras incarne parfaitement la stratégie hybride du Real Madrid, fondée à la fois sur l’élite et la valorisation patrimoniale. Il peut être un investissement sportif à long terme ou un actif formé en interne devenu rentable.

Dans les deux cas, le club prouve une nouvelle fois que la formation, au Real Madrid, n’est pas seulement un outil de développement, mais aussi un levier économique structurant.

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