Entre tapis rouge et mercato, Cerezo défend son joyau argentin

À l’occasion d’une journée spéciale pour le cinéma espagnol, Enrique Cerezo, président de l’Atlético de Madrid, a reçu la Médaille d’Or 2025 de l’Académie du cinéma espagnol, la plus haute distinction décernée par l’institution. Producteur, distributeur, président de l’EGEDA et fondateur de la plateforme FlixOlé, Cerezo a une nouvelle fois rappelé qu’il est une figure incontournable du septième art en Espagne.

Mais comme souvent chez le dirigeant madrilène, le football n’est jamais bien loin, même lorsqu’il foule le tapis rouge. Lors de la conférence de presse suivant la remise du prix, des questions sur le mercato sont venues se mêler aux hommages du monde du cinéma — et Cerezo n’a esquivé aucun sujet.

“Julián est et restera un joueur de l’Atlético”

Interrogé sur l’intérêt supposé du FC Barcelone pour Julián Álvarez, Cerezo a répondu avec son franc-parler habituel :

“Julián est joueur de l’Atlético et il est ravi d’y être. Je pense qu’il est et restera un joueur à nous. Il va grandir et il mourra à l’Atlético.”

Des propos clairs, lancés avec un certain humour mais sans équivoque : l’Atlético n’envisage pas un instant de céder l’attaquant argentin, considéré comme l’un des grands espoirs offensifs du club.

Et lorsqu’on lui a rappelé que Joan Laporta, président du Barça, aurait des vues sur Álvarez, Cerezo a répondu avec une touche d’ironie :

“Moi aussi, j’aime Lamine Yamal. Nous avons les mêmes goûts !”

Lenglet, Yamal… et cinéma

Cerezo s’est également exprimé sur Clément Lenglet, prêté cette saison par le Barça à l’Atlético :

“Il était prêté pour cette saison. Je m’imagine qu’un accord pourra être trouvé pour qu’il continue.”
Une déclaration qui laisse la porte ouverte à une prolongation de l’aventure colchonera pour l’international français.

Malgré l’actualité du mercato, c’est bien le cinéma qui était à l’honneur ce jour-là. Visiblement ému, Cerezo s’est dit “très heureux et reconnaissant” pour cette reconnaissance de son travail dans la modernisation et la restauration du patrimoine cinématographique espagnol. Lui qui possède un catalogue de plus de 11 000 films, dont 3 500 espagnols, confie les considérer comme ses “filles”.

Entre cinéma et football, une double passion assumée

“J’ai travaillé dans les deux professions que tout le monde rêve de faire : le cinéma et le football. J’ai eu de la chance, même s’il me manque des heures dans la journée pour continuer”, a-t-il plaisanté.

Pour Cerezo, les joueurs et les stars de cinéma se ressemblent :

“Ils ont beaucoup en commun. La seule différence, c’est qu’au football on peut se rattraper plusieurs fois dans une saison. Au cinéma, tout se joue le week-end de la sortie.”

En somme, une journée de célébration pour un homme aux multiples casquettes, qui n’a rien perdu de son flair médiatique, ni de sa capacité à défendre les couleurs de l’Atlético, même sous les projecteurs du cinéma.