Lamine Yamal, l’étoile qui illumine le sacre du Barça
Il y a des matchs que l’on résume en une poignée de statistiques, souvent dictées par le nombre de buts inscrits, le taux de possession ou les tirs cadrés. Et puis il y a ces rencontres où une seule présence suffit à en écrire le récit. Le derby catalan entre l’Espanyol et le FC Barcelone, décisif pour l’attribution du titre de champion, appartient à cette seconde catégorie. Ce match restera dans les mémoires non seulement comme le jour où le Barça a scellé son sacre, mais surtout comme celui où Lamine Yamal a prouvé, une fois de plus, qu’il est bien plus qu’un simple espoir du football : il est déjà un acteur majeur, un méga-talento.
Une première mi-temps discrète, un réveil fulgurant
Le début de match ne laissait pourtant rien présager de l’explosion à venir. Pris dans des marquages serrés, mis sous pression par un Espanyol déterminé à défendre sa pelouse, Lamine Yamal a passé une première période en demi-teinte. Mais comme souvent chez les très grands, il suffit d’un éclair, d’une fraction de seconde, pour faire basculer une rencontre. Et c’est précisément ce qu’il s’est produit dès le retour des vestiaires.
À la 52e minute, dans un geste qui rappellera à certains les grandes heures de Lionel Messi, Yamal a récupéré le ballon sur le flanc droit, a repiqué au centre, éliminant plusieurs défenseurs d’un dribble fluide et naturel, avant de décocher une frappe enroulée magistrale depuis l’extérieur de la surface. Le ballon est allé se loger dans la lucarne gauche, hors de portée de Joan García, pourtant l’un des meilleurs gardiens de la saison. Ce but, son huitième en Liga, fut un chef-d’œuvre, une œuvre d’art que les supporters barcelonais ne sont pas près d’oublier.
Décisif jusque dans les arrêts de jeu
Mais Lamine ne s’est pas arrêté là. Alors qu’il montrait des signes évidents de fatigue, haletant, demandant régulièrement de l’eau, il a trouvé l’énergie de peser encore une fois sur le sort du match. Dans le temps additionnel, c’est lui qui lance l’action du second but en servant parfaitement son compère de la Masia, Fermín López. Ce dernier, lui aussi décisif ces dernières semaines, n’a pas manqué l’occasion de marquer et de sceller définitivement le titre pour le Barça. Une passe décisive de plus à mettre au crédit de Yamal, dont la vista et la précision n’ont d’égal que la maturité bluffante qu’il dégage à seulement 17 ans.
Un joueur qui provoque, qui agace, qui change tout
Le match a aussi été marqué par un fait de jeu : l’expulsion de Leandro Cabrera. Mis à bout par les dribbles et les provocations de Lamine, le défenseur de l’Espanyol a fini par craquer, assénant un coup interdit à son jeune adversaire. Après visionnage du VAR, l’arbitre n’a eu d’autre choix que de sortir le carton rouge. Une expulsion qui symbolise à elle seule l’impact psychologique qu’exerce Yamal sur ses rivaux.
Un candidat au Ballon d’Or ?
Avec déjà 17 buts en 44 matchs cette saison, toutes compétitions confondues, et des performances de gala dans les grandes affiches — que ce soit en Supercoupe contre le Real Madrid ou en Liga face à l’Atlético — Lamine Yamal se profile comme l’un des noms les plus sérieux pour le Ballon d’Or dans les années à venir. Si la régularité et la santé l’accompagnent, le football mondial pourrait bien tenir là son nouveau joyau.