Dans un match complètement fou, la Juventus d’Igor Tudor a arraché un point inespéré (4-4) face au Borussia Dortmund grâce à un but de Kelly à la 97ᵉ minute. Un résultat qui a la saveur d’une victoire pour les Bianconeri, revenus deux fois de l’enfer dans un Allianz Stadium en ébullition.
Un début crispé, une Juve frustrée
Pour son premier match de Ligue des champions sous les ordres de Tudor, la Juventus s’est présentée avec un onze remanié : Kalulu en défense, Koopmeiners en chef d’orchestre et un trident inédit Yildiz-David-Openda. Les premiers instants ont été prudents, jusqu’à une frappe déviée de Thuram sortie par Kobel et une tête manquée de Kelly.
Les Turinois ont ensuite pris l’ascendant, mais sans concrétiser. Les protestations ont enflé à la 34ᵉ minute lorsqu’une main évidente de Anton dans la surface n’a pas été sanctionnée par le VAR. Quelques minutes plus tard, Adeyemi a puni une défense trop tendre et ouvert le score (0-1, 53ᵉ).
Yildiz à la Del Piero, Vlahovic répond
Secouée, la Juve a trouvé son sauveur en la personne de Kenan Yildiz. Le jeune numéro 10 a signé une frappe enroulée sublime à la Del Piero pour égaliser (1-1, 69ᵉ). Mais l’euphorie a été de courte durée : Nmecha, oublié à l’entrée de la surface, a redonné l’avantage aux Allemands (1-2, 71ᵉ).
Heureusement pour la Vieille Dame, Vlahovic a rapidement remis les pendules à l’heure, bien servi par Yildiz, pour un 2-2 qui a fait exploser le Stadium.
Le cauchemar de Di Gregorio et un penalty contesté
Alors que la Juventus semblait reprendre le contrôle, une erreur du gardien Di Gregorio a relancé Dortmund : son manque de fermeté sur une frappe anodine de Yan Couto a offert le troisième but aux visiteurs (2-3, 78ᵉ).
Le pire est arrivé quelques minutes plus tard. Sur un tacle désespéré, Kelly a dévié le ballon du bras alors qu’il était déjà au sol. L’arbitre a sifflé un penalty très sévère, transformé par Bensebaini (2-4, 86ᵉ). Le coup semblait fatal.
L’orgueil bianconero : Vlahovic et Kelly héros
Mais cette Juventus refuse de mourir. Tudor a lancé Zhegrova et donné un dernier souffle offensif. Vlahovic a relancé l’espoir d’une volée puissante (3-4, 94ᵉ). Puis, dans les ultimes secondes, le serbe a offert un centre parfait à Kelly, monté aux avant-postes, qui a crucifié Dortmund d’une tête rageuse (4-4, 97ᵉ).
Un point qui vaut de l’or
Ce nul arraché dans la douleur a la valeur d’une victoire pour la Juventus. Plus qu’un simple résultat, il illustre l’état d’esprit insufflé par Tudor : ne jamais céder, même au bord du gouffre.
Les Bianconeri doivent encore progresser pour espérer dominer à nouveau en Europe, mais cette soirée a ravivé une flamme et donné un signal fort aux supporters : cette équipe a du caractère et peut rêver plus grand.