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Vardy à jamais le roi : 200 buts pour son 500e match avec Leicester

C’est un chapitre de football moderne qui s’est refermé ce week-end à Leicester. Jamie Vardy, figure emblématique des Foxes, a disputé son 500e match sous les couleurs du club, inscrivant à cette occasion son 200e but. Une performance hors normes pour un joueur hors du commun, saluée par tout un stade debout, les yeux brillants de reconnaissance et de nostalgie.

Le récit de Vardy est l’un des plus improbables de l’ère Premier League. Son ascension est devenue un symbole d’espoir pour des milliers de joueurs amateurs. Son arrivée à Leicester, il y a tout juste 13 ans jour pour jour, depuis Fleetwood Town pour 1 million de livres, semblait déjà sortir de l’ordinaire. Mais personne n’avait anticipé la suite.

Un adieu à la hauteur de sa légende

Face à Ipswich, dans un stade King Power chargé d’émotions, Vardy n’a pas manqué son rendez-vous avec l’histoire. Sur une action rapide lancée depuis la moitié de terrain par James Justin, il se glisse entre les lignes, ajuste, et trompe Alex Palmer d’un tir précis entre les jambes d’un défenseur. Un but à la Jamie Vardy, tranchant, instinctif, efficace. Son 200e sous le maillot bleu.

Il célèbre, comme toujours, face aux supporters adverses qui l’avaient copieusement invectivé. Drapeau de corner à la main, sourire narquois au coin des lèvres. La scène est familière. Mais cette fois, elle a le goût de la dernière.

À la 80e minute, il cède sa place sous les acclamations, tandis que le King Power Stadium lui rend un hommage vibrant. Certains fans versent des larmes. Sur la touche, anciens coéquipiers et champions de 2016 — Schmeichel, Morgan, Albrighton, Okazaki — l’attendent pour lui témoigner leur admiration. Le vestiaire honore son roi.

Plus qu’un joueur, une légende du peuple

Vardy n’a jamais eu besoin de faire semblant. Ni sur le terrain, ni dans sa trajectoire. Il n’a pas été formé dans une académie d’élite, il n’a pas percé à 18 ans sous les projecteurs. Il a galéré, joué pour presque rien, bossé à côté. Et il a fini par renverser l’ordre établi, en brisant des records et en défiant les pronostics.

Il a remporté :

  • La Premier League en 2016, contre toute attente,
  • La FA Cup, le Community Shield, la Championship,
  • Le Golden Boot, avec 23 buts en 2019-2020,
  • Et inscrit au passage des buts contre 11 adversaires consécutifs en Premier League, détrônant Ruud van Nistelrooy, devenu… son entraîneur.

L’après-Vardy, une ère à reconstruire

Mais l’histoire ne se termine pas sur un conte de fées pour le club. Malgré cette victoire symbolique contre Ipswich (2-0), Leicester boucle une saison morose, marquée par une deuxième relégation en trois ans. Le contraste est brutal : le héros tire sa révérence, pendant que le club est confronté à une crise structurelle.

Les supporters, eux, oscillent entre la nostalgie et la colère. Les chants résonnent : “you’re not fit to wear the shirt”, adressés à ceux qui resteront après le départ du capitaine de cœur. Vardy s’en va, mais il laisse derrière lui un vide immense. L’homme qui a fait croire à l’impossible, le dernier survivant du titre de 2016, appartient désormais à l’histoire.

Jamie Vardy ne portera plus le maillot de Leicester. Mais son nom vivra à jamais dans les travées du King Power, dans les livres du club et dans le cœur de ses supporters. Il a transformé un rêve improbable en réalité, et pour cela, il restera le plus grand renard que Leicester ait jamais connu.

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